Questions
S'il y a un truc que je fais bien, c'est faire rire ou sourire mes amies. J'ai toujours été une oreille attentive ( en tout cas, je prétends l'être), quelqu'un doué pour écouter et essayer de remonter le moral. D'ailleurs, on le voit bien, dans ce blog, j'ai toujours fait rire, c'est ce qui plaît en moi. C'est ce qui plaît aux gens.
C'est sûr, on a plus envie de parler à quelqu'un qui vous sourit ou de le lire qu'à quelqu'un qui fait la gueule ou qui est triste.
Le problème, c'est qu'en ce moment, ça ne va pas. Je ne ris plus beaucoup, je suis souvent ailleurs.
Mon problème c'est de savoir ( ça sent sa problématique de dissert): est- ce que je peux continuer à écrire sur ce blog si je ne me trouve pas spécialement drôle?
Depuis que je me suis retrouvée ici, j'ai eu tendance à déserter ce blog, pas envie, en plus, je trouve que depuis que je suis amoureuse, je suis moins drôle, moins mordante, moins cynique aussi. J'ai l'impression de ne plus avoir la morueitude.
En apprenant ma mutation à Nice, tout le monde m'a dit "Mais tu vas avoir le soleil!", oui, pour ça oui, j'ai le soleil, à un point que je regrette une bonne vieille pluie d'automne.
On m'a dit aussi" Avec ton caractère, pas de problème, tu te feras plein de nouveaux amis."
Oui, des copines, j'en ai. On sort de temps en temps ensemble. On en a besoin d'ailleurs. Celles avec qui je sors sont des mutées aussi, des filles un peu paumées, qu'un fonctionnaire a placé arbitrairement ici. Le problème c'est que je n'avais pas besoin de copines en plus, j'allais très bien avec mes copines, mes copines me suffisaient amplement, je n'avais pas besoin de copines en plus. Celles que je vois sont quand même des filles très sympas et on se soutient beaucoup mais bon, c'est pas pareil....
Voilà, je n'ai strictement aucune raison de me plaindre, j'ai un boulot, je suis payée, j'ai un appartement charmant, un copain merveilleux, de supers amies, mais là ça fait quelques soirs que je suis très triste, que je ne vais pas envie de faire grand chose, juste envie d'appeler mes copines, les vraies, celles qui sont loin de moi.
Je sais, ça fait la petite enfant gâtée qui se plaint d'être loin de ses copines et de sa famille, c'est le première fois qu'elle part de chez elle et madame a le blues.
Ben ouais, désolée.