Lettre ouverte.
Messieurs Ledoyen,
L'expression incessante de vos menées douteuses et les commentaires insidieux que vous avez à plusieurs reprises laissés sur ce blog et sur d'autres, ne me laissent d'autre choix sinon celui-ci : emboucher ma trompette pour sonner l'hallali. En d'autres termes, puisque vous ne sembler entendre la métaphore ni goûter l'allégorie : clamer haut et fort votre outrecuidance et rétablir en son droit cette réputation que vous avez salie.
A l'aurore de ce jour, donc, j'accuse.
Je vous accuse, Ledoyen, d'avoir fait de ce blog le tremplin de votre propagande IIIe républicaine, prude et étriquée. Je vous accuse d'avoir attisé la foire d'empoigne qui y règne depuis plus d'une semaine. Je vous accuse d'avoir cherché à exporter la polémique en d'autres lieux. Je vous accuse d'avoir tenté de ternir ma réputation auprès de mes amis mêmes. Je vous accuse enfin de me forcer à monter aujourd'hui à la tribune de ce blog.
Je ne m'abaisserai donc pas à répondre à vos persifflages grotesques par un veule plaidoyer à la manière d'Eschine ou des effets de manches cicéronesques. J'en appelle bien plutôt aux Mânes de Démosthène, digne procureur, et vous crache mon mépris comme autant de petits cailloux.
Tremblez donc, Ledoyen ! Tremblez, Alceste, vous dont le prénom dénote davantage l'atrabilaire misanthrope que la chaste épouse d'Admète qui donna sa vie en échange de celle de sa moitié ! Tremblez, Auguste, vous qui comme le fourbe Octavien cachez les crimes de vos proscriptions sous un surnom sacré ! Tremblez que ma péroraison ne gagne la faveur des juges, car il ne vous restera pas même alors deux oboles à vous partager lorsque vous croiserez la route de Charon.
Soyez bien assurés, Messieurs, que je ne vous salue pas.
Amarante,
Débouteuse de sycophantes,
Victrix de 776 procès devant l'Héliée d'athènes, IVe s. aC.