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6 novembre 2005

Lettre ouverte.

Messieurs Ledoyen,


    L'expression incessante de vos menées douteuses et les commentaires insidieux que vous avez à plusieurs reprises laissés sur ce blog et sur d'autres, ne me laissent d'autre choix sinon celui-ci : emboucher ma trompette pour sonner l'hallali. En d'autres termes, puisque vous ne sembler entendre la métaphore ni goûter l'allégorie : clamer haut et fort votre outrecuidance et rétablir en son droit cette réputation que vous avez salie.

    A l'aurore de ce jour, donc, j'accuse.

    Je vous accuse, Ledoyen, d'avoir fait de ce blog le tremplin de votre propagande IIIe républicaine, prude et étriquée. Je vous accuse d'avoir attisé la foire d'empoigne qui y règne depuis plus d'une semaine. Je vous accuse d'avoir cherché à exporter la polémique en d'autres lieux. Je vous accuse d'avoir tenté de ternir ma réputation auprès de mes amis mêmes. Je vous accuse enfin de me forcer à monter aujourd'hui à la tribune de ce blog.

    Je ne m'abaisserai donc pas à répondre à vos persifflages grotesques par un veule plaidoyer à la manière d'Eschine ou des effets de manches cicéronesques. J'en appelle bien plutôt aux Mânes de Démosthène, digne procureur, et vous crache mon mépris comme autant de petits cailloux.

    Tremblez donc, Ledoyen ! Tremblez, Alceste, vous dont le prénom dénote davantage l'atrabilaire misanthrope que la chaste épouse d'Admète qui donna sa vie en échange de celle de sa moitié ! Tremblez, Auguste, vous qui comme le fourbe Octavien cachez les crimes de vos proscriptions sous un surnom sacré ! Tremblez que ma péroraison ne gagne la faveur des juges, car il ne vous restera pas même alors deux oboles à vous partager lorsque vous croiserez la route de Charon.


Soyez bien assurés, Messieurs, que je ne vous salue pas.



Amarante,
Débouteuse de sycophantes,
Victrix de 776 procès devant l'Héliée d'athènes, IVe s. aC.

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Commentaires
A
Nous ne regretterons certainement pas votre société, chers ennemis. Soyez d'ailleurs bien assurés que nous n'aurions de toute manière pas accepté votre invitation, car nous préférons de loin les "esprits retors et vulgaires" de nos "alliés préférés". Nous partageons au moins les mêmes valeurs humoristiques zet politiques. <br /> Je resterai donc sans déception aucune dans ma chambre de bonne de 6m2, au coeur d'un quartier populaire de Lyon, manger ma boîte de raviolis sous le regard protecteur du génial Petit Père des Peuples qui trône en majesté au dessus du bidet (oui dans 6m2, je ne peux me payer le luxe d'une salle de bains séparée). Peut-être, après dîner rejoindrais-je mes camarades au QG du soviet de notre quartier, où nous referons le monde et la révolution d'octobre autour d'une bouteille de vodka frelatée et d'un numéro de la Pravda antérieur à 1953, avant de nous joindre, saoûls comme des Polonais, à quelques agitateurs de banlieue, pour partager quelques instants de pure exaltation révolutionnaire. Puis, quand la police nous aura relâchés, tard dans la nuit, après vérification d'identité, je rejoindrais ma chambrette pour me plonger avec délices et avec un ultime thé dans la lecture du Vice-Consul, de Marguerite Duras, déviationniste de génie, et je me laisserais gagner par le sommeil du juste.<br /> <br /> Bon vent, Messieurs !
S
Pfff pas crédible trois secondes. Ma vengeance sera terrrrrrible.<br /> La soie ne me fait pas fantasmer et Matt Damon est aussi sexy qu'un ballon de rugby. Léonardo di Caprio a autant de charisme qu'un concombre. Pour me toucher, fallait parler d'autres gens...<br /> Pétard mouillé...
A
Mesdemoiselles Marante et Zizisec,<br /> Mon frère auguste, légèrement indisposé ces temps-ci, m’a laissé carte blanche pour répondre à ma guise et au nom de notre fratrie (zeugme) à vos diverses effronteries et insolences médiatiques.<br /> J’ai choisi pour moucher proprement vos insultes et autres pitreries intellectuelles, de vous relater ma journée d’hier :<br /> Il est exact que je me lève très tôt : 5H45 pour tout vous dire et ce dans une chambre minuscule et au son d’une musique religieuse.<br /> Cette pièce de sommeil est seulement ajourée par une étroite lucarne que ne voile aucun volet ou rideau.<br /> Elle n’est meublée que d’un lit, une table de nuit et d’un tableau à thème chrétien : Une crucifixion.<br /> Cette scène peinte est donc la première chose que je regarde à mon réveil tout en écoutant l’ouverture de la passion selon Saint-Jean composée par Jean-Sébastien Bach (un vil parpaillot) et interprétée par le Consentus Musicus de Vienne et le Tölzer Knabenchor, tous placés sous la direction de Nicolaus Harnoncourt.<br /> Cette musique de réveil est diffusée par quatre enceintes habilement dissimulées dans les parois de mon humble chambre et est programmée par une chaîne de marque B&O de dernière génération placée dans un placard.<br /> Au son de ces notes divines, j’admire alors la crucifixion peinte en 1956 par Salvador Dali sur la commande de notre Grand-père, Arthur Le Doyen.<br /> Vers 6H15, je quitte mon lit où je dors nu et dont les draps sont en soie véritable et qui sont changés tous les jours, pour gagner la salle de bain de 80 mètres carrés où je puis prendre une douche.<br /> Sous la douche, je puis admirer par la large baie vitrée, une autre baie : celle de Saint-Tropez (Var)<br /> Notre villa de 30 pièces est en effet située au sommet d’une colline dominant cette baie et constitue le centre de notre domaine de 150 hectares.<br /> Par fainéantise hier, je n’ai pas fait mes longueurs habituelles dans notre piscine de 50 sur 25 mètres, chauffée toute l’année à 26 degrés et placée à l’extérieure, juste à côté de la salle de bains.<br /> Je me suis habillé d’un caleçon en soie et d’un simple survêtement, après m’être consciencieusement séché les « roupettes » comme vous vous les appelez.<br /> J’ai alors gagné la salle à manger où m’attendait le buffet matinal.<br /> Après avoir déjeuné, je suis allé dans notre vaste bibliothèque pour y lire les journaux du mâtin.<br /> C’est une pièce de quelque 100 mètres carrés et tapissée de plus de dix mille livres, dont la moitié sont fort rares, anciens et précieux.<br /> J’y ai retrouvé mon frère Auguste ainsi que quelques-uns de nos invités du moment : Les philosophes Michel Serres, Michel Onffrey, et l’écrivain Umberto Eco.<br /> Après avoir devisé quelques instants sur les nouvelles du jour avec ces messieurs, je me décidai d’aller profiter un peu de l’air et de l’humeur matinale du charmant petit village de G. qui jouxte notre domaine.<br /> Usuellement, j’y vais en courant (jogging comme on dit) mais hier, comme je m’étais légèrement froissé un muscle du pied en jouant la veille avec l’acteur Brad Pitt, notre hôte et néanmoins amis, sur un des 10 cours de notre domaine, j’ai décidé qu’il était plus sage d’y aller dans une de mes trois Porsche (Ma Ferrari étant en cours de lavage à ce moment-là)<br /> De retour vers midi (j’ai fait un peu de causette et de shopping), mon frère et moi déjeunâmes avec l’ensemble de nos hôtes, c’est-à-dire, outre les précités, Leonardo di Caprio, Matt Damon et Brad Mehdlau.<br /> Que des hommes, je vous le concède.<br /> A noter qu’Auguste et moi, par le physique, nous ressemblons étrangement à l’acteur Matt Damon et c’est pourquoi nous l’avons pris en amitié, bien que nous soyons, avec nos trente ans, légèrement plus âgés que lui.<br /> J’ai passé l’après-midi dans mon potager de deux hectares à surveiller le travail de mes dix jardiniers.<br /> Après avoir posté une note sur notre blogue, mon frère et moi assistâmes à un concert impromptu de notre ami Brad Mehdlau (Improvisation au piano sur des thèmes de Bach – une splendeur) dans notre petite chapelle romane située à quelques mètres de la villa et dans la crypte de laquelle, sont enterrées vingt générations de Le Doyen.<br /> Nous dînâmes ensuite tous ensemble autour d’une salade, de quelques kilos de caviar et d’une grillade de langoustes, le tout arrosé de Condrieu 1993 et de champagne. Au dessert, de savoureux soufflés au Grand Marnier.<br /> Je suis allé me coucher sous le coup de minuit (après un bain du même nom dans la piscine avec tous les garçons) en regrettant quelque peu votre absence sachant que nous avions en fait l’intention de vous inviter toutes les deux afin d’apporter à ces heures admirables une touche féminine, cultivée et distinguée.<br /> Hélas, vos réactions à nos commentaires nous ont dissuadés de cette invitation.<br /> Auguste et moi pensons dans ces conditions, qu’il est urgent de mettre un terme aux relations que nous entretenions avec vous depuis quelques jours et nous vous laissons à votre perte inexorable entre les mains et les esprits retors et vulgaires de vos alliés préférés, savoir : Mlle Moi (Stalinienne névrosée et révisionniste) et Martin Lothar (Zoophile débile et dégénéré)<br /> Nous vous prions d’agréer, Mesdemoiselles, l’expression de notre oubli le plus total.<br /> Alceste & Auguste Le Doyen
A
... trop tôt. Nous sommes prêtes et nous les attendons de pied ferme. Mais les loups ne peuvent se transformer en chiens de garde : méfiance...
M
du silence des Le Doyen : Parole de loup, ils vont revenir en force ces chacals (chacaux ?) pourris...<br /> Ne vous inquiétez pas : Je ne suis jamais très loin... Je veille !
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