Encore une semaine flamboyante
Cette semaine, dans ma classe, les
professeurs nous ont concocté un superbe programme: une agrégation
blanche. Pour ceux qui n'ont pas connu les joies des prérations à des
concours, il s'agit d'une simulation du "vrai concours"pour
s'entraîner. A la fin, vous ressemblez à une serpillère au teint
d'endive et aux cheveux gras (j'exagère à peine) qui plus est vous
ressemblez vraiment à une serpillère car de toute façon à quoi ça sert
de bien s'habiller quand on passe 7 heures enfermés dans une salle.
Donc à l'occasion ,j'ai ressorti mes plus beaux pulls kaki et caca
d'oie.
Donc pas grand chose à raconter sinon... Je vais vous raconter un truc que je gardais au cazou...
KING KONG AVEC MÔMAN Ou l'expérience de la honte
Vacances
de Noël, froid de canard, St Prout la banlieue dortoir où j'habite.
Môman m'avait proposé un jour d'égarement d'aller voir King Kong avec
elle. J'aurais dû me méfier car ma mère en bonne immigrée espagnole a
plus de pragmatisme que Nicolas Sarkozy et est strictement incapable
d'user de son imagination. Je me suis dit que pour une fois je pouvais
me sacrifier, tant pis j'allais au ciné avec Môman. Je tiens à préciser
que le dernier film que j'ai vu avec elle est l'inoubliable "Maman,
j'ai raté l'avion 2".
Enfin, l'arrivée au ciné s'est bien passée,
l'installation aussi, rien ne laissait présager du désastre. Première
demi heure absolument fantastique, la reconstitution du New York des
années 30 est magnifique un vrai régal. Et là c'est le drame, à côté de
moi, j'entends " Mais il est où King Kong?"Le film dure plus de 3
heures et le calvaire ne fait que commencer... Je réponds "Non Maman,
les gorilles géants ne se trouvent pas à New York."
Un demi heure
après c'est le festival ,entre les sauvages de l'île "Beurk sont
moches! ", les bébêtes toutes plus sauriennes qui peuplent l'île
"Beurk!" et les "Mais quand est ce que ça finit?" Ma mère a pourtant
son âge qui n'est pas celui de mon neveu de 5 ans, c'est une dame
respectable à la retraite... Dire que je n'ai pas pu apprécier le film
serait un euphémisme... J'ai compris ce qui se passait, ma mère croyait
qu'elle allait voir King Kong à Disney et qu'il allait gambader dans
une île avec Bambi!
Mais non manque de bol l'île s'appelle L'île du
Crane (pas spécialement sympathique à première vue), elle est entourée
de brouillard, les sauvages qui la peuplent sont sanguinaires et
pratiquent les sacrifies humains et il y a des dinosaures tous plus
dentus et écailleux les uns que les autres ! Je comprends la déception
de ma mère qui voulait voir de la peluche et des mammifères de taille
décente.
Le pire est venu quand à la fin (super émouvante, j'avais
réussi à avoir une espèce de larme à l'oeil!) l'héroïne monte sur le
gratte ciel pour sauver King Kong ( là j'étais au bord des larmes
tellement c'est beau, némouvant, le gorille mérite un oscar d'ailleurs)
, j'entends bouger à côté de moi et dire " Pfff c'est pas ta tante qui
ferait ça!". La tante en question est obèse et se déplace
difficilement... Il y a quand même un gentil citoyen qui lui a dit de se taire mais lui elle l'a écouté, pas moi qui lui disait de chuchoter au moins au lieu de hurler ( en espagnol en plus, snif...)
Ça caaaaaaasse. Elle a gâché tout le film, nonseulement je me sentais encore plus vieille fille mais j'ai même pas pu profiter du film (très bien du reste).
A la fin, je l'ai engueulée comme du poisson pourri, non mais....
Autre
réflexion indigne d'intérêt (après j'arrête promis), je dois m'acheter
des culottes (oui je sais mais je peux pas porter la culotte snoopy
tous les jours non plus, c'est pas hygiénique) et je suis allée en
acheter en solde. Là j'ai compris la grande différence entre les
célibataires (moi) et les casées et fières de l'être: moi je m'extasie
sur un culotte avec des pingouins ( que j'achète) et les autres sur un
string diaphane qui ne couvrait rien... Il y a celles qui se contre
foutent de leur lingerie parce que personne ne regarde et les autres qui
pensent à celui qui va regarder la lingerie...