Sissyneck is back
Il était temps que je revienne parce qu'avec vos histoires de moutons et de chèvres émissaires, ce blog ressemblait à un grand naouak. Je note toute fois que, obsédés comme vous l'êtes par ce bel animal ( n'en déplaise à Melle Moi), vous devez avoir un peu besoin de prendre le vert comme je l'ai fait avec Amarante.
Voilà le bilan que l'on peut tirer:
Écureuils vus: 0 ( à vrai je ne me levais pas assez tôt et le chien d'Amarante ne sait faire fuir que les écureuils)
Citations de Chénier: 1 ( vraiment pour dire de). En fait, je n'ai pas déclamé du Dédé dans mon sommeil car j'avais une bonne toux mi-sèche mi-grasse qui me faisait tousser dans mon sommeil et une douce voix de camionneur.
Citations de Rutebeuf: trop. Je crois que je commence à parler en ancien français...
Notre programme a été on ne peut plus actif:
Matin: travailler dans le lit
Midi: manger
Après midi: petite promenade dans les bois et travail dans le lit
Soir: manger et regarder un épisode de Lost pour moi ( plutôt manquer de déchiqueter le bel ordinateur portable tout neuf d'Amarante à mains nues en tremblant d'énervement et en répétant comme une autiste "Mais c'est pas vrai, mais c'est pas vrai, mais c'est pas vrai, mais c'est pas vrai....")
Avec Amarante, nous faisons très vieux couple à bosser en même temps les mêmes cours, dans nos lits et avec nos ipods sur les oreilles suscitant les commentaires à peine moqueurs de la soeur d'Amarante...
Par contre, je me suis rendue compte que j'ai créé un monstre. A force de saoûler Amarante avec ma musique, elle est devenue pire que moi. C'est vrai, en quatre jours, elle a écouté le même album des Dandys Warhols en boucle, avant de dormir, en bossant, tout le temps quoi. J'ai peur d'avoir créé un monstre. Enfin, moi aussi pendant quatre jours, j'ai écouté le même album des Dandys Warhols mais pas le même...
Seule ombre au tableau: je ne rêve qu'une d'une chose: l'agrégation, les cours, l'agrégation, les cours. Au point qu'hier soir, je me suis réveillée sur les quatre heures du matin sans pantalon de pyjama qui était hors du lit donc il a vraisemblablement essayé de se suicider en ayant assez de me sentir gigoter en me débattant pour essayer de faire une dissertation en rêve... Nos rêves sont de grands sujets de conversation dans ma classe, il y en a trois catégories:
1) les prémonitoires: la nuit avant le concours, j'ai une amie qui a révé de l'auteur qui allait tomber et a eu raison. J'en rêve un soir sur deux et tous les auteurs ont dû y passer donc pour moi ça ne marche pas. On rêve beaucoup de la bourse d'agrégation qui nous sortirait d'une grosse merde financière. Ces rêves valent cher et sont toujours très attendus. Dans la civilisation grèco-latine, ils étaient importants, donc on y croit beaucoup à force de traduire des récits de rêves de telle ou telle matrone romaine.
2) les "je revis en sommeil ma journée de merdre": non seulement la journée a été difficile et il faut la rejouer en sommeil. Ce sont généralemnt ceux où mon prétendant apparaît en hurlant "Mais pourquoi ne m'aimes tu pas Sissyneck!"pendant que je fais une dissertation très ardue sur un auteur pas au programme.
3)les vrais rêves: ceux-là ne viennent pas souvent mais quand ils arrivent ils feraient passer "Pretty woman" pour un film de Bruce Willis car beaucoup moins romantiques...Je vois la vie que j'aimerais avoir si je n'étais pas devenue nonne ( hum agrégative oui...)
Et comme dirait ma mère: "Las cosas claras, el chocolate espeso"
( Ca veut dire: Les affaires claires et le chocolat épais, donc parlons nous franchement)